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Afrika 2019-2020
Départ le 1er décembre 2019


2ème partie
Mauritanie
du 27.12.2019 au 04.01.2020

De la frontière mauritanienne PK75 (Sud de Tindouf), à Atar, en passant par le Fort militaire Ain Ben Tili, Bir Mogrein, Zouérat, Ben Amira (Choum) et Atar

Frontière mauritanienne PK75 (Sud de Tindouf, Algérie)
Environ 100 mètres séparent la dounae Algérienne de la douane Mauritanienne.
Tout d'abord on se présente à la police, deux hommes très sympathiques et accueillants nous prennent nos passeports et commencent leur travail. Ensuite, on va dans un autre bureau pour faire les visas, E. 55.- par personnes + E. 10.- de frais administratifs... (bakchich plus ou moins officiel...comme d'habitude). Après c'est la douane pour le laisser-passer du véhicule, on a payé Ouguiya 1'500 (E. 36.-) avec la quittance et timbre officiels alors que l'on paie seulement Oug 500 (E. 12.-) d'habitude.... Mais les deux douaniers étaient très gentils, et je n'ai pas eu l'impression qu'ils essayaient de profiter. Les douaniers ne sont même pas rentrés dans la cabine, ils ont juste regardé à l'intérieur. Nous avons passé environ 45 minutes pour toutes les formalités.
Toutes les formalités sont finies, nous pouvons prendre la... heu... les pistes, inch Allah... Impressionnant, il y a du goudron jusqu`à la frontière, après fini... environ 800 km de pistes jusqu'à Zouérat

Ensuite, on nous invite à rendre visite au coordinateur en chef de l'armée de la région pour avoir des informations sur la piste. Deux hommes très sympathiques nous reçoivent et nous offrent des boissons fraîches. Ils parlent parfaitement le français et on peut discuter très ouvertement avec eux. Ils nous rassurent d'emblée en nous informant que la région est sécurisée par 2 régiments et que depuis que la frontière est ouverte, en octobre 2018, il n'y a jamais eu d'incident.
Ils nous donnent toutes les informations nécessaires pour la piste à prendre. Il y a deux possibilités, passer par le Sahara occidental, no man's land au Sud du mur (appelé "mur de défense" par les marocains ou "mur de la honte" par les Sahraouis), pour atteindre Bir Moghreïn, plus court, ou longer la frontière en passant par la Mauritanie. Nous avons choisi cette dernière, car avec nos nombreux séjours au Maroc, on veut éviter d'avoir des problèmes avec les Sahraouis (guérilla avec le Maroc) ou éventuellement le Maroc si ça venait à s'apprendre. Mais théoriquement, il est tout à fait possible de passer par les Sahraouis, surtout pour les motards, car on peut trouver de l'essence, ce qui n'est pas le cas en passant par la Mauritanie. Le coordinateur nous donne un fichier Google Earth contenant une dizaine de points GPS pour la première étape jusqu'à Ain Ben Tili, 220 km. Ils correspondent parfaitement avec la piste que j'avais préparée.
Carte piste PK75 - Bir Mogrein
En rouge, la piste que nous avons effectuée, depuis PK75 (frontière Algérie-Mauritanie au Sud de Tindouf) par le fort militaire de Ain Ben Tili (220 km) jusqu'à Bir Mogrein (250 km). Cette piste est balisée et sans difficulté. Elle est essentiellement utilisée par l'armée.
En jaune, piste qui passe par les Sahraouis, beaucoup plus fréquentée et plus courte. On trouve de l'essence chez les Sahraouis, important pour les motards !

A Bir Mogrein et Zouérat (350 km), possibilité de trouver de l'essence, inch Allah...
sans garantie, comme partout en Mauritanie !



Un douanier mauritanien nous prend en photo devant le panneau d'entrée/sortie de la douane PK75, et après c'est ça...

On a oublié de leurs demander, mais un douanier nous a dit qu'il n'y avait qu'une petite dizaine de touristes européens qui sont passés par ce poste de frontière ! Toutefois, deux jours plus tôt, une voiture norvégienne avec trois personnes à bord est passée par là...




Deux ou trois kilomètres plus loin, on fait un bivouac. On peut encore profiter du réseau internet algérien.


Nous n'avons pas l'habitude d'être levé avant le soleil... Nous prennons la piste juste après, c'est à dire vers 8h.30. C'est la toute première fois que nous nous embarquons pour une journée entière de piste en 4x4, nous n'avons aucune idée à quoi nous attendre. J'ai la boule au ventre, comme avant le départ d'une spéciale de rallye !


Après 13 kilomètres, il faut prendre une piste Sud-Ouest, sinon c'est direction les Sahraouis. Ensuite, la piste est bien balisée et très variée.
 




Ain Ben Tili - Fort militaire
Nous arrivons à Ain Ben Tili à 14h. 30, sans aucun problème. Nous sommes surpris d'avoir été aussi rapides. La piste était bonne, sans difficulté.
Nous souhaitons continuer sur Bir Mogrein, mais les militaires nous déconseillent de faire un bivouac. Il y a des trafiquants dans la région (diesel, etc...) et c'est plus prudent de rester ici. Nous ne sommes pas pressés, ce n'est pas un problème.


Le fort
Nous pouvons camper à côté de l'antenne, à quelques centaines de mètres du fort



Nous avons eu raison de rester, car nous faisons la connaissance du commandant, très sympathique, qui nous fait découvrir les alentours avec son Land Cruiser 4x4. Il nous montre la piste d'atterrissage (un avion vient toutes les deux semaines apporter des vivres), la frontière avec les saharouis ainsi qu'un monument, le jardin qu'il entretient...
Ensuite, nous recevons du pain ainsi qu'un plat de lentilles. Vraiment très gentils. Il nous a dit que nous sommes les 5ème touristes européens qui passent par là depuis l'ouverture de la frontière ! Les norvégiens sont passés hier après s'être égarés, c'est les sahraouis qui les ont ramenés jusqu'ici, après s'être égarés...

A 9h.30 nous partons direction Bir Mogrein. Il y a beaucoup de pistes, nous empruntons la piste que j'ai préparée selon mes reports depuis Google Earth.

Et par le plus grand des hasards, alors qu'ils étaient partis par une autre piste, nous rattrapons les norvégiens !
Ils ont une remorque qui n'est pas du tout appropriée pour ce genre de terrain, il l'ont déjà cassée à de nombreuses reprises et doivent rouler très lentement...
Ils sont très surpris de nous voir, contrairement à nous, ils ne savaient pas qu'il y avait d'autres touristes dans la région.
Nous discutons un moment avec eux, ils nous racontent leurs aventures...
Puis nous poursuivons.






Pause de midi
Kurt roule le matin et moi l'après-midi

Nous n'avons rencontré aucun autre véhicule, seulement quelques chameaux.

Les différentes pistes qui mènent à Bir Mogrein sont très variées et les paysages sont très jolis. Plus intéressants que le jour précédent.

Nous arrivons à 16 heures à Bir Mogrein, après 250 km de piste.
Nous rencontrons un douanier très sympathique qui nous aide à trouver la caserne des militaires, afin d'informer le commandant que nous sommes bien arrivés. Ensuite, il nous emmène dans une boutique pour acheter une carte SIM pour téléphoner et avoir internet.

Après ça, nous sortons du village et cherchons un emplacement tranquille pour passer la nuit.




Sur la piste Bir Mogrein - Zouérat, il y a régulièrement des antennes pour un bon réseau de téléphone et d'internet. Incroyable au milieu du désert !
Mais la piste ou les pistes sont assez cassées. On commence à voir les premiers véhicules, même des camions, mais essentiellement des locaux.




Zouérat


Quelques kilomètres avant Zouérat : des montagnes de déchets miniers. Impressionnant !

Après 800 km de pistes depuis la frontière, premier goudron à Zouérat !

Nous allons tout d'abord faire notre assurance RC pour la voiture, ensuite changer de l'argent et faire quelques courses.
Après ça, nous quittons cet environement poussièreux pour chercher une place tranquille pour la nuit.










Il faut le voir pour le croire, des miliers d'énormes pneus usés sont accumulés dans le désert




Juste avant F'Derik (30 km après Zouérat), un lac !


Zouérat est le point de départ de la ligne ferroviaire Zouérat-Nouadhibou, (le train le plus long, le plus lourd et le plus lent du monde !).
Zouérat reçoit le minerai de fer des mines des plateaux, dont celles de F'Derick, Tazadit et Rouessat. Cette région minière a été créée dans les années 1950.




<= Entrée d'une mine à F'Derick





La gare de Choum. Elle nous rappelle des souvenirs, qui nous ramènent à 1998... Kurt qui s'était cassé la clavicule et nous avons pris le train pour atteindre Choum...


Le 31 décembre, nous avons le choix : passer le réveillon au camping d'Atar ou faire un magnifique bivouac, par exemple, au monolithe de Ben Amira. Pas besoin de réfléchir longtemps, on se décide pour Ben Amira.
On prend la piste depuis Choum et oh ! surprise...  la piste est bien ensablée et il faut même passer des champs de dunettes pour y parvenir. C'est notre premier test grandeur nature dans le sable et Kurt, qui est au volant, se débrouille très bien. Il faut dire que le Land Cruiser nous aide bien !

Le monolithe de Ben Amira est le troisième plus grand au monde, après ceux situés en Australie. L'énorme masse lisse de roche granitique s'élève à plus de 600 m.

Ici le monolithe Aïcha (pourquoi Aïcha ? !!), situé 5 km au Nord de celui de Ben Amira.





Début 2000 et durant 6 semaines, le symposium international de sculptures rassembla une vingtaine d'artistes de différentes nationalités. Chaque participant composa une oeuvre originale au pied du monolithe d'Aïcha en s'inspirant de la légende. Le site est devenu un parc de sculptures en plein milieu du désert.




On passe une soirée de réveillon bien agréable dans en environnement extraordinaire en écoutant de la musique. On se régale avecnotre dernière raclette accompagnée de notre dernière bouteille !




Malheureusement l'année commence avec un vent de sable qui va durer plusieurs jours...

Le retour à Choum s'avère un peu plus compliqué, car la plupart des traces ont disparus, effacées par le vent... Aujourd'hui c'est à mon tour de conduire et je suis complétement bluffée par les capacités de la voiture ! C'est incroyable comme ça passe bien dans le sable. Malgré la peur de se planter, je prends beaucoup de plaisir à piloter.





<= Camping Bab Sahara, Atar
Nous restons 4 jours à Atar et rencontrons enfin d'autres touristes. C'est aussi sympa de pouvoir échanger nos aventures avec d'autres personnes qui ont la même passion que nous !

Ensuite nous partons faire la Passe de Nega, de Tidjikha à Kiffa avec un sympathique couple de français.

La suite dans la 3ème partie...








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