Lors de notre dernière rando avec Tatchin, Kurt avait fait une chute de moto le premier jour (en cherchant un passage pour traverser une grosse crevasse, il a planté sa roue avant dans une petite crevasse cachée par la végétation et a fait un beau salto...). Nous avions continué la rando, mais son poignet gauche lui faisait toujours plus souffrir... Il s'était en fait fissuré le scaphoïde. Résultat: poignet plâtré durant 2 à 3 mois.
Donc fini la moto, prêt pour le "farniente" !

Kurt avec Terry, le chien des propriétaires du Paradis Nomade à Agadir.

Tatchin prépare sa moto pour l'enduro d'Agadir, sous l'œil moqueur de Kurt.

(Enduro d'Agadir du 12, 13 et 14 mars 2009, 
info: www.jumboraid.com)

Ensuite, nous rejoignons le campement d'Icht et retrouvons les frangins Paul et Philippe. Nous leurs apportons des lauriers et des hibiscus. 

C'est avec plaisir que je m'adonne à mon deuxième loisir favori, le jardinage.

Le mercredi 25 mars nous prenons à grand regret la route du retour... Le lendemain nous réglons quelques problèmes douaniers à Ceuta, puis poursuivons sur Tanger pour prendre le bateau qui nous amène à Tarifa, Espagne. Samedi après-midi nous arrivons au Cap d'Agde, Sud de la France, puis lundi matin nous poursuivons sur Lausanne pour arriver mardi après-midi 31 mars chez nous.

Nous restons une bonne semaine à Agadir, car samedi prochain il y a une soirée très spéciale: le frère de notre ami va demander en mariage son amie, et nous sommes invités à partager ce moment unique en compagnie de Paolo et Madeleine, chez la famille de la future épouse.
C’est ainsi que nous profitons de ce temps pour faire des reconnaissances en motos, afin de trouver de jolies pistes depuis Agadir jusqu’à Taliouine (entre Taroudannt et Tazenakht, près de Ouarzazate). Au départ de Taliouine il y a de très belles pistes en direction de Foum Zguid, la porte du désert. Sans trop de problème nous trouvons la première partie, jusqu’à Tioute (Taroudannt). En raison du temps un peu bizarre les jours qui suivent, nous décidons de continuer la semaine prochaine.

La demande en mariage.

Samedi avec Madeleine nous aidons le futur époux à choisir le bouquet qu’il va offrir à la maman de sa promise. Heureusement, car les arrangements proposés par le seul fleuriste du zouk d’Inezgane ne nous plaisent pas du tout. Madeleine prend les choses en mains et nous effectuons, avec une trentaine de belle rose orange, les seules roses à disposition, un magnifique bouquet à l’européenne, agrémenté de quelques petites fleurs blanches et verdure pour alléger le tout. La famille de la future épouse connait bien l’Europe, car le père a travaillé pendant 10 ans à Londres comme cuisinier dans un grand restaurant et les enfants ont tous effectué ou effectuent des études dans des Universités européennes.
En compagnie de la maman, des deux frères, Paolo et Madeleine nous nous rendons au domicile de la future nouvelle famille. En route, les deux frères achètent encore les 20 kilos de pin de sucre, tradition berbère, destiné à la nouvelle famille. Nous sommes reçus dans un immense salon avec deux grandes tables, l’une d’elle garnie de deux superbes grands plateaux de fruits. Après les présentations, personne ne connaissait la nouvelle famille, nous sommes invités à s’assoir sur les divans marocains qui bordent le salon. On nous sert le thé avec de délicieux biscuits. Kurt et moi on se régale en essayant un peu toutes les différentes sortes, en pensant sincèrement qu’il n’y aurait pas de suite… A notre surprise, après avoir débarrassé la table, le père dispose quatre couches de nappes sur la table… Pourquoi quatre ? Je trouve ça bizarre…
Enfin la future mariée, vêtue d’une magnifique djellaba, apparaît et vient nous saluer. Nous la connaissons déjà bien, elle est même venue faire un tour à moto avec nous un dimanche ; elle est très sympathique et très cultivée. Elle va s’assoir à la table des femmes (la grand-maman, la maman et sa sœur, et les filles de ces dernières).
Un magnifique et immense plat de salades arrive, très beau mélange de couleurs. Ensuite, la première nappe est enlevée et une superbe pastilla suit. La pastilla est un plat marocain exceptionnel, réservé pour les grandes occasions (je ne pensais pas avoir un jour l’occasion d’en déguster une dans une famille), un grand gâteau de pâte feuilletée aux amandes, fourré de viande blanche, saupoudré de sucre et cannelle. Le père nous sert à tous une grosse tranche, je n’ai déjà plus faim…, heureusement Kurt m’aide à finir partiellement mon assiette. La nappe suivante est enlevée et suit … une énorme tagine de bœuf aux pruneaux… Par chance, on mange la tagine à la façon marocaine, c'est-à-dire avec les doigts et sans assiette, donc personne ne s’aperçoit que je ne fais que de picoter. La dernière nappe fait son apparition, ouf…, et un des deux magnifiques plats de fruit est disposé sur la table. Les discutions vont bon train, les deux familles doivent faire connaissance, mais nous ne comprenons rien. Il faut dire que la nouvelle famille parle très bien le français, ainsi que l’anglais, et que la plus part des discutions jusqu’à présent, se sont faites en français et dans la bonne humeur. Il est presque minuit et on s’interroge si la demande en mariage a enfin été faite, sans qu’on s’en rendre compte. C’est alors que le futur époux désigne Madeleine pour faire officiellement sa demande… Nous ne pouvons nous empêcher d’éclater de rire, en pensant qu’il s’agit d’une bonne plaisanterie. Mais il insiste. Madeleine est très gênée et ne sait que dire. La nouvelle famille rigole également et détend l’atmosphère. Finalement l’oncle de la belle décide que c’est la personne qui se trouve à gauche du futur qui doit faire la demande, en l’occurrence Paolo. Celui-ci s’exécute en trouvant exactement les mots qui faut. Il semblerait que se soit la tradition qu’un représentant du futur marié fasse sa demande pour lui. Le frère du prétendant et chef de famille prend les choses en mains et conclu la soirée en adressant les mots adéquats et finit par la traditionnelle prière. Il semble que la demande ait bien été acceptée ! Nous avons passé une soirée inoubliable et sommes très heureux d’avoir partagé ce moment si important pour notre ami.

Le lendemain après-midi, nous quittons la région d’Agadir et nous nous rendons dans un magnifique riad entouré d’orangeraies à Taroudannt. De là, nous terminons nos reconnaissances à motos jusqu’à Taliouine et découvrons de jolies pistes et de beaux paysages.

Tout d’abord nous passons une très belle journée tranquille sous le chaud soleil du désert. Ensuite nous effectuons de beaux tours à motos, toujours à la recherche de nouvelles pistes et nouveaux coins magnifiques, dont une très belle oasis.

Aujourd’hui, il y a un terrible vent de sable, c’est pourquoi j’ai le temps d’écrire si longuement… Ce matin, nous avons été boire le thé chez mon amie Zarah, que j’avais connue il y a deux ans en faisant le pain au four à pain du village. Demain, nous sommes invités à manger la pizza berbère avec sa famille.

Mercredi, nous retrouvons Paolo et Madeleine à Zagora et jeudi Jean-Marc nous rejoint en 4x4 à Alnif, afin de passer quelques jours sympas ensembles. Nous allons essayer de leur faire découvrir nos meilleurs plans; un bivouac dans une oasis au beau milieu des dunes est prévu. Inch Allah…

Lundi, 2 février 2009.

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Cette année, la descente vers le Maroc s’est passée sans problème. Après deux nuits au Cap d’Agde, nous avons attaqué la descente de l’Espagne le 25 décembre en début d’après-midi. A 6 heures du matin nous étions déjà près de Gibraltar, et avons dormi 2 heures sur une aire d’autoroute. Nous avons pris le bateau à Tarifa à 11 heures, et vers 12 heures on effectuait le passage en douane marocaine qui dura plus d’une heure... Le soir, à 50 km de Marrakech, on s’arrête sur une aire d’autoroute et on passe une bonne nuit bien méritée. L’après-midi nous étions au garage de notre ami Omar, près d’Agadir à Inezgane. Après un thé en compagnie d’Omar, Kurt va chez son coiffeur habituel effectuer sa « coupe Afrique », (30 DH = 3 Euro). On achète une carte de téléphone marocaine, vous pouvez ainsi nous atteindre ou envoyer des SMS sur le 00212-55415564, puis nous rejoignons notre « campement d’hivers », le Paradis Nomade et retrouvons avec plaisir nos amis Robby et Jacqueline ainsi que Fata le serveur, voir  "Maroc Tips"

Le 29 décembre nous retrouvons nos amis Paolo et Madeleine qui sont au Maroc depuis fin novembre et qui étaient partis faire un raid avec des clients.

A notre arrivée au Maroc, le temps était magnifique et chaud, mais malheureusement pour nous, pas pour les marocains, la fin de l’année c’est finie avec un temps pluvieux. C’est ainsi que l’on a décidé de renoncer à faire un bivouac sur la plage pour Nouvel’ An et avons fait une fondue bourguignonne improvisée avec les moyens du bord dans l’appartement de Paolo et Mad.

Tifnite - Petit village de pêcheurs

Sortie dominicale pour manger une bonne tagine à Mirleft, en dessous d’Aglou Plage.

Le lendemain, lundi 5 janvier, nous partons pour Laayoune.

Petit-déjeuner sur la route de Laayoune.

Paolo et Mad nous rejoignent près de Laayoune, au campement du roi Bedouin, après avoir eu une panne sur la piste, en sortant du Fort Tafnidilt. Le pont arrière du pick-up était posé sur le sable à la suite de la casse d’une fixation des suspensions. Grace à la débrouillardise de Paolo, ils réussissent à rejoindre Tantan et faire réparer la casse.

Paolo nous montre la pièce cassée.

A partir de là, nous avons effectué 3 belles journées de motos, dont la plus spectaculaire dans l’erg au Sud de Laayoune. Belles dunes et paysages magnifiques. Que du plaisir !

Descente de falaise, près du campement.

Au retour de Laayoune, le temps est un peu capricieux, la pluie joue 
avec le soleil.

Sur la route de Tata, couché de soleil dans l’Anti-Atlas.

Nous avons passé quelques jours au nouveau campement de Paul et Philippe, deux frères qui parviennent enfin à réaliser leur rêve, après beaucoup de déboires, à Icht - Fam El Hisn, sur la route de Tata et Foum Zguid. Des chambres sont encore en construction, mais des tentes berbères et le bloque sanitaire avec de bonnes douches chaudes sont déjà en activité. Voir « Maroc Tips ». 

Région magnifique, au carrefour de beaucoup de belles pistes.

Village d’Icht.

Visite de la palmeraie d’Icht. On fait la connaissance de 2 charmantes jeunes filles qui nous font découvrir les jardins miraculeux bien protégés des curieux. Elles n’ont malheureusement pas voulu se laisser prendre en photos, mais nous ont donné quelques bons légumes et des bouquets de basilic qui sentent merveilleusement bon.

Très belles pistes aux travers de vallées entrecoupées de petits djebels.

Nous attendons Paolo et Mad, qui ont dû se rendre quelques jours en Suisse, pour repartir en direction de Zagora et Merzouga.