Home/ Marokko 2015 Maroc 2015 2ème partie : Tamri, Casablanca, Agadir, Guelmim, Marrakech Du 23.01. au 10.02.2015 En attendant les pièces pour réparer le moteur de la KTM à Kurt, nous partons au Nord d'Agadir, au bord de la mer, près de Tamri, passer quelques jours de repos et surtout, en ce qui me concerne, observer une colonie d'Ibis Chauves. Dans la vallée, le village de Tamri et ses cultures de bananes. Ce sont de petites bananes, vraiment délicieuses. On trouve une jolie place dans l'herbe, en face de belles dunes. On a sous-estimé les capacités de notre Ducato... A peine sorti de la piste, on s'ensable ! Impossible d'avancer, ni de reculer... C'est la première fois que ça nous arrive. La roue avant droite tourne dans le vide. Finalement, on se sert de la rampe pour charger nos motos en guise de plaque de désensablage. Et ça marche !! Après cette petite mésaventure, un apéro est bien mérité ! Et quelle vue ! Munie de mes appareils de photos, je pars explorer l'endroit, qui est vraiment magnifique. Je recherche en particulier l'endroit où niche la colonie d'Ibis chauves, qui nous a survolé juste en arrivant. On passe une nuit bien paisible, seuls dans cette extraordinaire nature Dans la matinée, on rencontre Omar, un garde du parc Souss-Massa. Très sympathique, il nous montre l'endroit où niche les Ibis chauves. Je l'avais déjà repéré, mais n'étais pas sûre, car aucun Ibis ne s'y trouvait. Après une bonne heure d'attente, les Ibis reviennent par petit groupe de 10 à 20. Après un quart d'heure, toute la colonie est au complet, c'est à dire environ 70 Ibis chauves. Ibis Chauve - Grand Ibis (70-80 cm/envergure 125-135 cm) au plumage entièrement noir avec des reflet verts et pourprés. Chez l'adulte, certaines plumes du cou sont très longues, mais la tête est dénudée, de couleur rougeâtre, comme le bec et les pattes. Aucune espèce se reproduisant au Maroc n'a une population mondiale aussi réduite. Presque tous les individus sauvages subsistants au monde vivent au Maroc (actuellement env. 600 individus), dans trois colonies réparties au nord et au sud d'Agadir. Il a été déclaré comme une des 100 espèces les plus menacées du monde. Du haut d'un rocher, Kurt domine la situation, pendand que j'observe les oiseaux C'est absolument incroyable comment ces pêcheurs arrivent à pêcher; il ne faut pas avoir le vertige ! On passe 2 nuits bien tranquilles dans ce merveilleux endroit. Le soir je prépare par exemple un tagine aux légumes ou une omelette berbère; j'ai également essayé de cuire du pain dans la poêle. Vendredi matin, notre ami Omar d'Agadir, nous téléphone pour nous informer que notre colis est bloqué en douane à ... Casablanca ! La seule possibilité de le récupérer, c'est d'aller le chercher en personne. Super, Casablanca est à 500 km !! C'est déjà 11 heures, et les bureaux du transitaire TNT qui délivre le bon pour obtenir le colis à la douane ferme à 15 heures, donc pas la peine de partir aujourd'hui. On part dimanche, afin d'être là lundi matin. A Casa lundi matin, le premier problème est de trouver les bureaux de TNT... Après une heure à tourner dans le quartier, on tombe enfin sur l'agence. Une fois le bon de délivrance en main, nous continuons pour le fret de l'aéroport. On trouve facilement notre paquet au fret aérien, mais avant de l'obtenir, toute une procédure administrative très compliquée commence... Tout d'abord un inspecteur contrôle le contenu du paquet, pose quelques questions, et met son commentaire et signature sur les papiers du transport. Ensuite, une autre personne doit viser; après il faut aller à la douane, obtenir l'approbation de chaque service et retour auprès de chaque chef de service et ainsi de suite. A la fin, retour auprès du premier inspecteur, qui nous annonce que tout est en ordre, on peut récupérer notre paquet, sans frais de douane; par contre il faut payer les frais de stockage à TNT. Tout le monde a été très sympathique et il n'y a eu aucun problème, mais le tout à durer plus d'une heure. J'ai demandé pourquoi notre paquet était bloqué en douane à Casa, et l'inspecteur m'a répondu que tous les paquets concernant des pièces mécaniques d'une valeur déclarée de plus de 500 DM, étaient automatiquement bloqué... On a déclaré CHF 50.- et avec le nouveau cours (parité avec l'Euro), CHF 50.- correspond à 530 DM... Pas de chance ! Mercredi matin, Kurt, avec l'aide de notre ami Jean Brucy, peut enfin remonter son moteur. Pendant ce temps, j'utilise la machine à laver de Géraldine pour faire deux lessive. Avant midi, Kurt peut aller tester sa moto, tout est en ordre, Ouf ! Et à midi, il y a des langoustines grillées, dans le jardin de la famille Brucy ! Délicieux ! Région Guelmim Jeudi matin, on part pour Guelmim. On est en manque de moto ! On passe deux journées à sillonner les pistes de la région. Suite aux pluies de fin novembre, par endroit, les pistes sont complètement détruites. Des motos de trial seraient plus indiquées, mais on finit toujours par trouver une solution pour continuer. Par contre, on a dû souvent revenir quelques mètres en arrière pour trouver un passage; pas facile de rebrousser chemin avec ces grosses machines... Mais en s'entraidant, on y arrive. Dans les vallées, la nature est verdoyante et fleurie. Magnifique ! Tizi-n-Test Mardi matin, notre ami Bruno arrive à Marrakech. Nous passons par Tafraoute, Igherm, Taliouine, où nous passons une nuit. La route entre Igherm et Taliouine a été trés endommagée par les pluies, tous les gués et ponts sont détruits. A chaque fois, un détour par une piste a été aménagée. On arrive vers 19h.30 à Taliouine, à notre camping habituel "Le Toubkal", toutefois on nous prépare rapidement un tagine de kéfta. Sommet du Tizi-n-Test. Tout au long de la route qui monte au sommet, les paysages sont exceptionnelles. Malheureusement le soleil joue à cache-cache avec les nuages, donc pas terrible pour les photos. En redescendant, il nous est arrivés quelque chose d'effroyable: Un triporteur (moto à trois roues) qui monte, se décale légèrement sur la droite, coté précipice, en nous voyant arriver. Et là, très lentement, sa roue avant bascule dans le vide entraînant tout le véhicule dans le précipite avec le conducteur... On n'en croit pas nos yeux ! Endroit où la chute s'est produite Pente où le triporteur est tombé Incrédule, on sort précipitamment de notre véhicule, la peur au ventre, en imaginant le pire. Lorsqu'on arrive au bord du vide, la moto roule encore dans la pente et par chance, le conducteur, un jeune homme, se relève gentiment, ramasse une enveloppe beige à côté de lui et remonte tranquillement la pente. On respire; il n'a pas l'air gravement blessé, c'est un vrai miracle ! Dés qu'il nous rejoint, je lui demande s'il est blessé, et il répond calmement: non, ça va... Je m'exclame: vous auriez pu vous tuer ! Il répond: je sais, je dois remercier Allah. J'arrête un taxi qui monte, une dizaine de personnes sort de la vielle Mercédès pour regarder se qu'il s'est passé. Certaines personnes ont l'air de le connaître; il explique qu'il va téléphoner à son père, qui se trouve dans le prochain village à 5 minutes. Et il sort son smartphone pour l'appeler. Pendant ce temps, Kurt examine de loin avec les jumelles l'état du véhicule et demande au jeune homme: Il a l'air neuf ? et il répond: je l'ai acheté hier !! et il sort de l'enveloppe beige les papiers du triporteur pour les montrer à Kurt. Incroyable ! Après une dizaine de minutes, son père et sa mère arrivent sur une mobilette. Immédiatement, on sent que notre présence les gêne; la maman nous remercie et nous dit au revoir. Ils veulent régler cette affaire en famille. Après nous avoir remercié et salué, ils cherchent un passage pour accéder au véhicule en bas de la pente. On repart complètement choqué. Notre route continue, et la beauté des paysages nous permet de penser lentement à autre chose. Barrage, peu avant Asni. En fin d'après-midi, on arrive à Marrakech. Demain matin mardi, nous allons chercher notre ami Bruno à l'aéroport. Il va rester une dizaine de jours avec nous. Home / Page Up / Marokko2015