Maroc 2008

 1ère Partie
De Suisse à Agadir, en passant par Merzouga


 2ème Partie
A la découverte du Sahara Occidental


3ème et dernière partie
Découverte d'une vallée superbe, enduro d'Agadir et pêche



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1ère Partie
De Suisse à Agadir, en passant par Merzouga

Départ d’Oberdorf le 22.12.2007 pour Lausanne où nous passons la soirée chez ma mère en famille avec un bon repas. Le lendemain nous chargeons la moto de Paolo chez Moto Evasion à Renens, et passons un moment sympathique avec nos amis, Paolo, Tatchin, Claudy & Co que nous retrouverons bientôt à Marrakech. Le soir, 24.12, nous arrivons sans problème au Cap d’Agde, et lorsque l’on veut parquer le bus, plus moyen de passer une vitesse… On espère que ce n’est que le câble d’embrayage qui est cassé… Le lendemain on appelle le TCS qui fait venir un dépanneur. Celui pense que c’est l’embrayage, mais il faudra attendre 2 jours pour recevoir la pièce. Le 27, un dépanneur amène le bus au Garage, la pièce arrive vers 11h. Vers 17h. téléphone du Garage, qui nous informe que ce n’est pas l’embrayage, mais la boite à vitesse qui est cassée ! Le garage nous promet qu’il va appeler toutes les casses de la région afin de trouver une boite à vitesses d’occasion. Le lendemain nous louons une voiture par l’intermédiaire du TCS.

Bus1Bus2
Dépannage au Cap d’AgdeBoite à vitesses cassée, démontée

En arrivant au garage, on nous informe qu’il n’y a pas de boite à vitesses compatibles disponibles… Là commence une journée marathon… On fait appel à toutes nos connaissances, en Suisse, en France, on passe chez les concessionnaires Fiat, tous nos efforts sont vains ; à 17h. nous n’avons toujours pas trouvé de solutions rapides, la première échéance étant le 3 janvier. Désespérés, nous hésitons à renter en Suisse. C’est à ce moment que la secrétaire du garage se décide à faire quelques téléphones : premier appel, espoir, une casse à peut-être une boite qui pourrait correspondre. On charge notre boite cassée dans notre voiture et on fonce à Bézier pour comparer. Miracle, c’est la bonne ! Mais c’est vendredi soir 19h et notre garage ne travaille pas le samedi. On insiste, mais pas question de faire venir un mécanicien travailler samedi, on nous promet que lundi à la première heure, le mécano se mettra dessus. Samedi à 15h. alors que l’on faisait une balade au bord de la mer avec Kurt, le patron du garage m’appelle et m’annonce que le bus est terminé !! On fonce au garage, et en effet, le bus fonctionne parfaitement : le patron a monté la boite avec son frère. A 17h30 on prend l’autoroute direction l’Espagne et à 11h.15 nous arrivons à Tarifa (après Gibraltar) et traversons le détroit à 13h. Une demi-heure plus tard nous sommes déjà au Maroc. La douane dure plus d’une heure, car notre cas était un peu compliqué… mais tout est rentré dans l’ordre. Après une bonne nuit de sommeil à Moulay-Bousslham, nous retrouvons nos amis comme prévu à 13h. sur le parking d’un supermarché à Marrakech ! C’est un moment plein d’émotion, personne n’a cru qu’on y arriverait ! Nous poursuivons tous ensemble sur Ouarzazate, par le col Tizi-n-Tichka (qui sera fermé 3 jours plus tard à cause de la neige), où nous passons le réveillon sous une tente Berbère. 15 minutes après minuit nous sommes tous au lit !

Le lendemain nous poursuivons sur Zagora. Alors que la tempête de sable nous oblige à passer une journée tranquille tous ensemble à Zagora, les premiers SMS nous informe que le rallye Paris-Dakar est annulé en raison de l’assassinat de 4 français en Mauritanie. Nous sommes tous complètement choqués. Nous avions prévu de voir passé le rallye à plusieurs endroits, nous ne changeons pas nos plans, le lendemain nous entamons une boucle à motos de plusieurs jours jusqu’à Merzouga et retour.

Pause1Dejeuner Merzouga
Pause sur les Pistes du Sud Marocain, près de la frontière AlgériennePetit déj à Merzouga

Ensuite je poursuis en moto par les pistes avec Paolo et Madeleine jusqu’à Agadir, et Kurt emmène le bus par la route. Près le l’erg Chegaga (entre Zagora et Foum Zguid), afin d’éviter un passage de dunes délicat, (c’est très difficile pour Paolo qui emmène Madeleine sur le siège arrière son Honda XR 400 de rouler dans le sable mou), j’essaye de contourner les dunes par le Sud, mais ça devient de pire en pire ; il nous aura fallu 1h30 pour nous sortir de ce piège et retrouver la piste !

Dune MerzougaPlage Poisson
Dunes de MerzougaDégustation de poissons sur une plage près d’Agadir

Le reste de la semaine, nous restons tranquilles à notre camping préféré près d’Agadir, en faisant de petites excursions sympas. Hier nous sommes allés au Hammam d’Agadir avec Paolo et Madeleine et un autre couple d’amis. Une expérience inoubliable ! Hommes et femmes séparés naturellement, on se retrouve les 3 nanas à poils au milieu de toutes ces marocaines de tout âge et de toute forme, et c’est parti… Une femme pour chacune s’occupe de nous ; tout d’abord seaux d’eau chaude, gel sur le corps et ensuite brossée de tout le corps au gant de crin, sans ménagement. On a l’impression d’être des truies que l’on nettoie avec l’abatage ! Lavage des cheveux et à la fin nettoyage avec un savon doux sur tout le corps. Tout ça bien sûr dans une chaleur très intense. Au final, après env. 40 minutes, on en ressort avec une peau de bébé et une sensation très agréable. Les garçons ont également été surpris par la brutalité du brossage, mais tous promettons d’y revenir !

Demain on descend plus au Sud, dans la région de Layoune, où nous allons découvrir de nouvelles pistes.

Nous avons renoncé à notre voyage en Mauritanie et Sénégal et restons au Maroc jusqu'à mi-mars.

A bientôt.

Isakurt

20.01.2008

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Maroc 2008 - 2ème Partie
A la découverte du Sahara Occidental
De cette région du Sahara Occidental (Sud du Maroc direction la Mauritanie), nous en gardions toujours le souvenir d’une région monotone et sans intérêt. En effet, la route qui relie Tan-Tan à la frontière Mauritanienne, environ 1'200 km tout droit, est très pénible à faire en moto, car désertique et ennuyeuse. De plus, que 2 étapes sont possibles : Laâyoune et Dakhla. C’est un passage pratiquement obligé pour toute personne qui désire se rendre par voie terrestre vers l’Afrique noir. Plusieurs personnes nous ont assuré qu’il y avait de jolies pistes à découvrir ainsi que de très beaux paysages, c’est pourquoi on s’est décidé à descendre sur Laâyoune. En effet, en prenant le temps de s’arrêter aux endroits propices, on découvre une diversité de paysages désertiques, des dunes, des falaises de rêves qui surplombent la mer ainsi que de jolies plages à l’embouchure de quelques oueds. Le trajet jusqu’à Tarfaya est les plus intéressant. Peu avant Laâyoune on décide de s’arrêter dans un petit campement, très rustique, au bord d’un lac salé qui offre un paysage quasiment lunaire. Il n’y a que de l’eau salée à disposition et pas d’électricité, mais c’est exactement ce que l’on recherche. De là on fait de très belles balades d’un jour à moto au milieu des dunes sur les traces du rallye Shamrock.
CampementLaayoune
Campement prés de LaayouneLe oued de Laayoune

Bien que la route qui mène à Smara soit sans intérêt, on choisi quand même de faire le détour pour y passer la nuit, avec notre bus heureusement, car les rares hôtels sont minables ! Dans cette petite ville de style espagnole aux portes (fermées !) de la Mauritanie (seul le rallye Paris-Dakar à l’autorisation de franchir la frontière à Bir Mogrein, sinon passage unique pour tout le monde à Nouadhibou) il n’y a quasiment pas de touriste. D’ailleurs pas de camping, mais possibilité de passer la nuit dans notre bus devant le commissariat de police. On ne trouve pas de restaurant, mais finalement on tombe sur une rue très animée avec des petits stands où l’on peut se faire griller les différentes choses que l’on achète au préalable au marché. Afin de nous simplifier la vie, on demande au responsable du stand de nous organiser la même chose qu’il grille pour la personne précédente. On est surpris en bien, on mange de délicieuses boulettes de kefta avec des tomates grillées sur des oignons accompagné de pain suivi du traditionnel thé à la menthe. De retour au bus, on se retrouve pris en cible de jeux par les enfants du quartier qui s’amusent à tourner autour du bus et à le toucher durant toute la soirée, malgré les rondes de la police. Le lendemain on reprend la route, car on vient d’apprendre que deux amis vont venir la semaine prochaine nous rejoindre à Agadir afin de faire un tour de 4 ou 5 jours en motos avec nous. Il faut que l’on fasse encore quelques reconnaissances afin de préparer une jolie boucle intéressante et variée. D’Amtoudi, une petite oasis entourée de falaises impressionnantes, située entre Guelmim et Tata, on essaye un nouveau tracé pour relier Tan-Tan, que j’ai préparé sur la base de diverses informations que j’ai récoltées en discutant avec des marocains. Le matin on perd beaucoup de temps à chercher une piste qui finalement est sans issue, mais on tombe ensuite par hasard sur un vieux col abandonné et difficile qui nous emmène au sommet d’une montagne avec une vue superbe. La piste poursuit dans une jolie vallée où des nomades campent. En fin d’après-midi, je m’attendais à trouver une piste très roulante et bien marquée le long du oued Draa jusqu’à son embouchure, une piste utilisée en principe par les trafiquants d’essence pour échapper aux contrôles, (l’essence est détaxée dans le Sahara Occidental), mais la piste que l’on emprunte est très cassante et nous emmène beaucoup trop au Sud. On essaye à chaque fois que c’est possible de remonter dans la direction où je souhaite aller, mais on se retrouve toujours devant une impasse ou alors la piste redescend au Sud après quelques kilomètres. Au couché du soleil, je décide de contrôler notre position en téléchargeant la trace du GPS dans l’ordinateur portable que je transporte toujours dans mon sac à dos et cherche la meilleure solution pour rejoindre une bonne piste au plus vite. Vers 19h.30 nous rejoignons une route goudronnée à environ 20 km au Sud de Tan-Tan. A 20h.30 nous arrivons enfin à l’endroit désiré, le Ksar Tafnidilt, un hôtel d’un style traditionnel près d’un vieux fort, un endroit désertique et magnifique. Nous avons effectué 380 km au lieu des 300 prévus… Le lendemain j’obtiens quelques renseignements précis sur la piste que je désirai emprunter et le retour s’effectue sans problème par de belles pistes longeons des oasis ou un joli col surplombant une gorge superbe.

AmtoudiTafnidilt
Auberge d'AmtoudiFort Tafnidilt

De retour à Agadir, nous changeons nous pneus et bib mousse avant et faisons un bon service d’entretien sur nos motos. Vendredi soir nous allons chercher nos amis Lori et Hans à l’aéroport et dimanche commençons notre tournée à motos, motos louées chez notre ami Omar. Le premier jour commence mal; le matin une crevaison de la roue avant pour Lori, et en fin d’après-midi première crevaison de la roue arrière pour Hans peu avant Tafraoute… La réparation finie, le soleil commence à se coucher, mais on décide quand même de rejoindre Amtoudi, encore environ 80 km, dont 50 de piste. Alors que la nuit commence à tomber, deuxième crevaison de la roue arrière de notre ami Hans ! On rejoint un petit village et donnons la chambre à air à réparer. La nuit est tombée depuis un moment lorsque l’on peut continuer et il reste encore 50 km de piste à parcourir dans la montagne et le long d’une gorge. On décide de rejoindre un hôtel qui se trouve à une vingtaine de kilomètres par la route. Le lendemain nous poursuivons sur Amtoudi, très beaux paysages, et … troisième crevaison de la roue arrière pour Hans !!! On rejoint quand même Amtoudi. Ce n’est plus possible de continuer comme ça, on demande à Omar de nous amener une nouvelle roue arrière ainsi qu’une autre chambre à air de réserve que Kurt va chercher à mi-chemin d’Agadir, à Tiznit ; aller-retour 280km. Pendant ce temps, nous profitons de visiter cette belle oasis. Le soir, nous pouvons ainsi envisager la grosse et belle étape du lendemain en toute sérénité. Les trois jours suivants se sont déroulés sans aucun problème, et nos amis on été enchantés par la diversité des paysages et la beauté des sites où nous avons passé la nuit.

La semaine dernière nous étions à Tafraoute, village à 1'200 mètres d’altitude, au cœur d’un site exceptionnel, entouré de montagnes et de rochers aux couleurs et formes magnifiques et surprenantes. Tous les jours nous avons découvert des pistes très intéressantes, les abandonnées et cassées étant nos préférées !

Après un petit séjour au bord de la mer, nous sommes de retour à Agadir.
TafraoutePont cassé
Région de TafraouteAncienne piste cassée près de Tafraoute
Agadir, le 22 février 2008
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3ème et dernière partie
Découverte d'une vallée superbe, enduro d'Agadir et pêche
L’année dernière, juste avant notre départ, un ami qui revenait de reconnaissances, nous avait parlé de deux supers pistes, sinueuses et avec des paysages magnifiques au départ de Taliouine jusqu’à Foum Zguid. Il nous avait tellement mis l’eau à la bouche, que l’on voulait presque prolonger nos vacances pour vite découvrir cette région. Mais l’état d’usure de nos pneus et du reste nous avait dissuadé. Après quelques jours de mauvais temps, nous partons à la découverte de ces nouveaux parcours et en effet, nous ne sommes pas déçus ! Nous pensions avoir déjà vu pas mal de paysages extraordinaires au Maroc, mais là on a encore été bluffé ! Ca s’appelle la Vallée d’Aguinane et ça ne figure sur aucune carte.
On traverse une immense palmeraie pour arriver à un très sympathique gite, et ensuite ça grimpe et ça grimpe par une petite piste étroite et sinueuse avec une vue incroyable sur des terrasses à étages de cultures verdoyantes entrecoupées de palmiers. Ici pas de problèmes d’eau, la source coule toute l’année. Une vraie merveille, un paradis ! Par contre, lorsque nous avons voulu poursuivre notre périple jusqu’à l’erg Chegaga, pas possible d’y parvenir : le premier jour nous sommes bloqués net par un oued en pleine crue, il a beaucoup plu au Nord les jours précédents. Le jour suivant c’est un vent de sable incroyable qui nous fait rebrousser chemin. La visibilité était réduite à moins de deux mètres et on se perdait l’un l’autre ; en arrivant dans le sable mou, ce n’était plus possible de continuer… Nous avions l’intention de faire un bivouac à l’erg Chegaga, tant pis, ça sera pour l’année prochaine !
ValléeBarrage
Valléé d'AguinaneBarrage près d'Agadir

Début mars, les concurrents de l’enduro d’Agadir arrivent déjà et parmi eux beaucoup de copains, nous avons participé 4 ou 5 fois aux éditions précédentes. La course commençant seulement jeudi et pour 3 jours, nos amis nous demandent si on peut les emmener faire une virée de deux jours. Lundi nous partons avec 8 enduristes faire des pistes en passant par Tafraoute et faisons un bivouac à Amtoudi. Le lendemain nous retournons sur Agadir en longeant le barrage de Tachfine. Tout le monde était enchanté et parle déjà de l’année prochaine, mais si possible pour plusieurs jours. Pendant la course, nous aidons l’organisation en tenant chaque jour un poste de contrôle. Celui-ci est en principe dans des endroits inaccessibles en voiture et éloigné de tout. Ca nous permet d’effectuer une partie du parcours, toutefois certains passages techniques n’étaient pas trop adaptés au gros gabarit de nos bécanes, surtout en ce qui me concerne ! Mais nous avons eu beaucoup de plaisir à nous trouver pour une fois de l’autre côté de la barrière.

Après ça, nous décidons que nous avons eu notre dose de motos, de tout façon après 7'000 km (dont 90% de pistes caillouteuses ou sablonneuses, sentiers à chèvres et hors pistes) nos pneus sont lisses et nos KTM ont besoin d’un bon service. C’est pourquoi nous partons quelques jours à la pêche avec la toute nouvelle canne à pêche de 5 mètres, spéciale pour la mer, que l’on s’est achetée à un prix défiant toute concurrence. Nous descendons 200 km au Sud d’Agadir, en dessous de Sidi Ifni, dans un petit campement vétuste mais sympa, près d’un petit village de pêcheurs. Pas d’électricité, très peu d’eau (seulement pour les toilettes), mais avec nos 60 litres, en économisant, on peut tenir une petite semaine. Mohamed, un pêcheur que l’on avait rencontré le mois dernier, initie Kurt aux pratiques de la pêche en mer. Malheureusement, les trois premiers jours, le courant marin est trop fort, mais Kurt fait son apprentissage, et avec les vagues, ce n’est pas de tout repos. Le matin, à marée basse, nous allons ramasser les moules que j’apprête à la façon marinière si tôt après les avoir nettoyées. On se régale ! Enfin le 4ème jour la mer est plus calme, mais il faut attendre la marée haute en fin d’après midi pour pêcher et le temps s’est rafraîchi. Les « vrais » pêcheurs de mer attrapent quelques poissons, mais Kurt ne parvient pas à cet exploit. Il faut dire que pêcher dans la barre rocheuse, ce n’est pas évident pour un débutant. Pour Euro 2.- nous achetons 4 délicieux poissons que nous partageons avec 4 autres personnes et passons une soirée très sympathique.

PêcheMoules

De retour à Agadir, nous devons penser au retour et passons deux journées au souk afin de trouver tout ce que l’on veut ramener. 

Nous avons déjà plein de projets en tête, donc en principe nous poursuivrons nos aventures marocaines l’année prochaine.

Le 5 avril 2008
Isakurt

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